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Caroline, un parcours cousu de passion et de création

Publié le
February 10, 2025

Certaines personnes suivent un chemin tout tracé, d’autres tracent leur propre route, portée par l’instinct, la créativité et les rencontres. Caroline fait partie de cette seconde catégorie. Son parcours l’a menée des Beaux-Arts à la mode, puis à la restauration de céramiques, avant de revenir à son premier amour : la création textile. Un univers où elle mélange couleurs, textures et audace, avec une obsession pour les matières et les détails bien faits.

Un parcours entre art et textile

Caroline commence son parcours aux Beaux-Arts, d’abord à Quimper puis à Rennes, où elle explore la couleur et la matière.

Rapidement, elle ressent l’envie de se rapprocher du milieu de la mode et intègre Duperré, une prestigieuse école d’arts appliqués à Paris, en mode et environnement.

À Duperré, elle affine sa patte, développe un travail expérimental autour du textile, du contraste et de la couleur. Elle plonge dans un univers en noir et blanc, explorant le décoloriage, les jeux d’ombre et de lumière, le dessin sur textile.

Ses expérimentations lui valent d’être repérée par le magazine ELLE, où elle réalise un stage dans la section déco. Une expérience précieuse.

Le virage : de la mode à la céramique

Après sept années d’études, un peu lassée du rythme de vie parisien et en mal de la Bretagne, Caroline décide de revenir sur Rennes.

Elle y travaille plusieurs années dans la vente en prêt-à-porter féminin mais le travail manuel lui manque cruellement.

En 2009, elle franchi le pas en ouvrant son atelier de restauration de céramique, technique qu’elle a apprise sur plusieurs années en parallèle des études. 

En effet, étudiante aux Beaux-Arts, elle effectue un stage chez une restauratrice de céramique. Cette dernière ayant très vite détecté chez elle, sa minutie dans les gestes techniques, sa concentration, sa patience infinie et la précision de son œil pour les couleurs, la forme au fil des années, dans un esprit de compagnonnage au métier d’artisan en restauration de Céramiques. C’est ainsi qu’en 2009, elle saute le pas et ouvre son propre atelier de restauration.

Une passion pour la transmission des objets

Au départ, elle travaille avec des antiquaires, des collectionneurs et des brocanteurs. La reconnaissance de son savoir-faire lui valent d'intégrer en 2017 le syndicat professionnel français des métiers d'art et d'obtenir ainsi le label Ateliers d'Art de France. Parmi sa clientèle, les particuliers poussent également la porte de son atelier avec des objets à forte valeur sentimentale.

"Restaurer une céramique, ce n’est pas juste recoller un objet. C’est redonner vie à un souvenir, une histoire. Certains clients ont les larmes aux yeux en récupérant leur pièce intacte."

Mais la restauration ne laisse aucune place à la créativité. Il faut copier, faire disparaître la réparation, rendre l’intervention invisible.

"Au bout de 13 ans, j’ai ressenti le besoin de créer à nouveau. D’inventer mes propres pièces, d’avoir un espace d’expression."

L'excellence de son savoir-faire, réside précisément dans le fait que son intervention sur tous ces objets brisés est absolument indécelable ! Ce qui, à force finit par développer chez cette artiste et créatrice née, un sentiment de frustration.

Le retour à la création textile

Elle se remet alors à la couture, un amour qu’elle avait laissé de côté. Tout d'abord pour son propre plaisir et à ses rares heures perdues, elle se confectionne sa propre garde robe: veste inspiration Chanel, robe inspiration Dior... dans des tissus qu'elle a un plaisir fou à sélectionner.

Lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant, ma fille, que j'ai réellement eu un déclic.

Je me projette alors, je me demande ce que je veux transmettre à cet enfant et je sens qu'il y a un point de frustration et que je ne me sens pas suffisamment épanouie dans mon métier, le besoin de création pure devenait omniprésent. Le fait de manipuler quotidiennement des colles, résines, vernis et j'en passe ne m'est alors plus supportable.

C'est là que je décide d'écouter ma voix intérieure et mon désir profond de me lancer dans cette voie. La couture était une évidence, c'était le moment ou jamais.

Elle s'autorise alors à s'accorder du temps chaque semaine pour créer ses propres patrons, perfectionner ses techniques, avec l'objectif de se professionnaliser dans la couture.

En mars 2022, elle intègre le Centre des Métiers d'Art de la Ville de Rennes plus connu sous le nom de Cité Pierre Louail qui se trouve quartier Sainte Thérèse. L'atelier est spacieux, elle y installe son activité de restauration mais désormais, elle a en plus un espace pleinement consacré à la couture. D’abord, elle réalise des coussins, puis se prend au jeu des accessoires textiles : cols, bananes, pièces d’ameublement. Peu à peu, son style se précise.

"Je me suis longtemps dit que j’étais trop touche-à-tout. Mais en réalité, ce qui fait le lien entre toutes mes créations, c’est mon univers, ma vision de l’esthétique."

Un style affirmé : entre audace et harmonie

Caroline ne suit pas les tendances, elle crée ses propres associations. Son travail repose sur des contrastes assumés, un équilibre subtil entre textures, couleurs et motifs.

"J’adore mixer du tartan avec du liberty, des rayures avec des imprimés fleuris. Ce sont des associations qui peuvent sembler surprenantes, mais qui fonctionnent."

Chaque pièce est unique, pensée pour durer. Chaque tissu choisi est un coup de cœur, certains peuvent être chinés, d'autres trouvés en boutique mais elle privilégie surtout les tissus issus de stocks dormants ou de chutes de maisons de couture, dans une démarche écoresponsable et artisanale.

Le virage : de la mode à la céramique

Après sept années d’études, un peu lassée du rythme de vie parisien et en mal de la Bretagne, Caroline décide de revenir sur Rennes.

Elle y travaille plusieurs années dans la vente en prêt-à-porter féminin mais le travail manuel lui manque cruellement.

En 2009, elle franchi le pas en ouvrant son atelier de restauration de céramique, technique qu’elle a apprise sur plusieurs années en parallèle des études. 

En effet, étudiante aux Beaux-Arts, elle effectue un stage chez une restauratrice de céramique. Cette dernière ayant très vite détecté chez elle, sa minutie dans les gestes techniques, sa concentration, sa patience infinie et la précision de son œil pour les couleurs, la forme au fil des années, dans un esprit de compagnonnage au métier d’artisan en restauration de Céramiques. C’est ainsi qu’en 2009, elle saute le pas et ouvre son propre atelier de restauration.

Une passion pour la transmission des objets

Au départ, elle travaille avec des antiquaires, des collectionneurs et des brocanteurs. La reconnaissance de son savoir-faire lui valent d'intégrer en 2017 le syndicat professionnel français des métiers d'art et d'obtenir ainsi le label Ateliers d'Art de France. Parmi sa clientèle, les particuliers poussent également la porte de son atelier avec des objets à forte valeur sentimentale.

"Restaurer une céramique, ce n’est pas juste recoller un objet. C’est redonner vie à un souvenir, une histoire. Certains clients ont les larmes aux yeux en récupérant leur pièce intacte."

Mais la restauration ne laisse aucune place à la créativité. Il faut copier, faire disparaître la réparation, rendre l’intervention invisible.

"Au bout de 13 ans, j’ai ressenti le besoin de créer à nouveau. D’inventer mes propres pièces, d’avoir un espace d’expression."

L'excellence de son savoir-faire, réside précisément dans le fait que son intervention sur tous ces objets brisés est absolument indécelable ! Ce qui, à force finit par développer chez cette artiste et créatrice née, un sentiment de frustration.

Le retour à la création textile

Elle se remet alors à la couture, un amour qu’elle avait laissé de côté. Tout d'abord pour son propre plaisir et à ses rares heures perdues, elle se confectionne sa propre garde robe: veste inspiration Chanel, robe inspiration Dior... dans des tissus qu'elle a un plaisir fou à sélectionner.

Lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant, ma fille, que j'ai réellement eu un déclic.

Je me projette alors, je me demande ce que je veux transmettre à cet enfant et je sens qu'il y a un point de frustration et que je ne me sens pas suffisamment épanouie dans mon métier, le besoin de création pure devenait omniprésent. Le fait de manipuler quotidiennement des colles, résines, vernis et j'en passe ne m'est alors plus supportable.

C'est là que je décide d'écouter ma voix intérieure et mon désir profond de me lancer dans cette voie. La couture était une évidence, c'était le moment ou jamais.

Elle s'autorise alors à s'accorder du temps chaque semaine pour créer ses propres patrons, perfectionner ses techniques, avec l'objectif de se professionnaliser dans la couture.

En mars 2022, elle intègre le Centre des Métiers d'Art de la Ville de Rennes plus connu sous le nom de Cité Pierre Louail qui se trouve quartier Sainte Thérèse. L'atelier est spacieux, elle y installe son activité de restauration mais désormais, elle a en plus un espace pleinement consacré à la couture. D’abord, elle réalise des coussins, puis se prend au jeu des accessoires textiles : cols, bananes, pièces d’ameublement. Peu à peu, son style se précise.

"Je me suis longtemps dit que j’étais trop touche-à-tout. Mais en réalité, ce qui fait le lien entre toutes mes créations, c’est mon univers, ma vision de l’esthétique."

Un style affirmé : entre audace et harmonie

Caroline ne suit pas les tendances, elle crée ses propres associations. Son travail repose sur des contrastes assumés, un équilibre subtil entre textures, couleurs et motifs.

"J’adore mixer du tartan avec du liberty, des rayures avec des imprimés fleuris. Ce sont des associations qui peuvent sembler surprenantes, mais qui fonctionnent."

Chaque pièce est unique, pensée pour durer. Chaque tissu choisi est un coup de cœur, certains peuvent être chinés, d'autres trouvés en boutique mais elle privilégie surtout les tissus issus de stocks dormants ou de chutes de maisons de couture, dans une démarche écoresponsable et artisanale.

Les “Molosses” : le coussin -chien de porte devenu objet déco

Parmi ses créations, un objet un peu hybride devient rapidement incontournable : les Molosses,  à la fois coussins ou chiens de porte XXL aussi pratiques que décoratifs.

"Tout a commencé comme une blague. Il faisait très froid à l’atelier, il y avait des courants d'air alors j’ai dit : ‘Je vais coudre un gros chien de porte’. Et finalement, c’est devenu un vrai produit que les gens adorent."

Avec leurs tissus raffinés et leurs finitions impeccables, les Molosses sont devenus bien plus que des accessoires : des objets déco à part entière.

Vers une nouvelle aventure : du textile aux vêtements

Aujourd’hui, Caroline voit plus grand. En plus des éléments de décoration et des accessoires, elle souhaite également proposer prochainement quelques pièces vestimentaires.

Elle explore aussi le travail du plissé, une technique qui la fascine et qu’elle souhaite développer et intégrer à ses créations.

"Le plissé, c’est une technique qui me passionne. J’ai envie de l’exploiter pour en faire un élément clé de mes créations."

Un avenir cousu de liberté

Aujourd’hui, Caroline est à un tournant de sa carrière. Elle souhaite quitter peu à peu la restauration pour se consacrer pleinement à sa marque textile.

"J’ai longtemps cru que je devais choisir une seule voie. Mais aujourd’hui, je comprends que mon univers est mon fil rouge. Ce qui compte, c’est ce que j’ai à raconter à travers mes créations."

Et si le plus bel objet qu’elle restaurait aujourd’hui, c’était son propre rêve ?

Retrouvez Caroline sur Instagram https://bit.ly/40I5WC0

Les “Molosses” : le coussin -chien de porte devenu objet déco

Parmi ses créations, un objet un peu hybride devient rapidement incontournable : les Molosses,  à la fois coussins ou chiens de porte XXL aussi pratiques que décoratifs.

"Tout a commencé comme une blague. Il faisait très froid à l’atelier, il y avait des courants d'air alors j’ai dit : ‘Je vais coudre un gros chien de porte’. Et finalement, c’est devenu un vrai produit que les gens adorent."

Avec leurs tissus raffinés et leurs finitions impeccables, les Molosses sont devenus bien plus que des accessoires : des objets déco à part entière.

Vers une nouvelle aventure : du textile aux vêtements

Aujourd’hui, Caroline voit plus grand. En plus des éléments de décoration et des accessoires, elle souhaite également proposer prochainement quelques pièces vestimentaires.

Elle explore aussi le travail du plissé, une technique qui la fascine et qu’elle souhaite développer et intégrer à ses créations.

"Le plissé, c’est une technique qui me passionne. J’ai envie de l’exploiter pour en faire un élément clé de mes créations."

Un avenir cousu de liberté

Aujourd’hui, Caroline est à un tournant de sa carrière. Elle souhaite quitter peu à peu la restauration pour se consacrer pleinement à sa marque textile.

"J’ai longtemps cru que je devais choisir une seule voie. Mais aujourd’hui, je comprends que mon univers est mon fil rouge. Ce qui compte, c’est ce que j’ai à raconter à travers mes créations."

Et si le plus bel objet qu’elle restaurait aujourd’hui, c’était son propre rêve ?

Retrouvez Caroline sur Instagram https://bit.ly/40I5WC0

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